Sensibilisation au risque routier des jeunes
Dans le domaine du risque routier, certaines catégories d’usagers de la route sont, au plan national, surreprésentées en termes d’accidentalité : ce sont les « Jeunes » de 14 à 26 ans dont, notamment, les apprentis. En effet, les accidents de la route restent la première cause de mortalité chez les jeunes, quel que soit le mode de locomotion.
Les objectifs pédagogiques
Nos objectifs pédagogiques prennent en compte la tendance à la prise de risque caractéristique de la période de l’adolescence.
En effet, nous nous attachons :
- A renforcer les connaissances des « jeunes » sur les causes directes des accidents de la route, mais également sur leur perception des risques,
- A valoriser les bonnes pratiques et les bons comportements et de façon générale à mettre l’accent sur les compétences sociales et civiques.
Ainsi, notre action porte prioritairement sur :
- Le rapport au risque et à la prudence ;
- Le rapport à la règle et à la transgression ;
- Le rapport à autrui (influence et pression des pairs) et à la citoyenneté.
Notre pédagogie de la prévention s’appuie donc sur la responsabilité de l’individu par rapport au groupe. Les « jeunes » ne sont irresponsables qu’en apparence, ils connaissent le risque routier mais ils en ont une mauvaise lecture, ils en font une mauvaise évaluation. Les objectifs pédagogiques pour les « jeunes » sont de :
- Savoir décrypter et résister à la pression des pairs, aux faux consensus.
- Faire émerger la détectabilité comportementale ou compréhension réaliste des scenarii d’accidents.
- Faire comprendre la notion de distance de sécurité et faire prendre en compte la nécessité de son respect.
- Faire comprendre la courbe de l’alcoolémie.
- Faire comprendre les effets des produits psychotropes (alcool, cannabis, …) et des distracteurs (portables, GPS, …).
Les programmes
Les intervenants de VIAMOBILITE animent au choix, en fonction de l’âge et du degré de maturité des « jeunes », les programmes suivants :
- Une étude détaillée d’accident (EDA),
- Une description synthétique d’un accident doublée d’une information détaillée sur l’alcool et le cannabis (« Alcool, cannabis et … conséquences »).
- Un échange dirigé à partir du visionnage d’un documentaire tourné au sein d’un stage de récupération de points pour « grands infractionnistes ».
Programme 1 : Etude détaillée d’un accident (EDA) _ 3 heures
A l’aide de documents et de témoignages, alternant logique déductive et inductive, les « jeunes » vont identifier les faits qui ont conduit à l’accident et déterminer comment il aurait pu être évité. Ce programme se déroule en 3 séquences de 1 heure : Enquête administrative ; Enquête de terrain ; Analyse des faits
Les matériels utilisés sont de la documentation écrite et des vidéos.
Programme 2 : Alcool, cannabis et … conséquences _ 2 heures
Les « jeunes » représentent 13 % de la population française mais comptent plus de 26 % de tués sur la route et près d’un tiers des blessés graves. Parmi les facteurs en cause, figurent en première ligne l’alcool et la vitesse dont les implications ne sont plus à démontrer. Le cannabis est un des facteurs dont l’importance grandit.
Objectifs pédagogiques
- Privilégier le débat grâce à la projection de vidéos réalisées par des « jeunes », pour des « jeunes »,
- S’appuyer sur le vécu des « jeunes »,
- Travailler sur la motivation à changer son comportement,
- Proposer des solutions.
Programme 3 : « Tout n’est pas permis » _ 2 heures
Les nombreux témoignages et images recueillis lors des stages de récupération de points de permis, dressent un portrait tragi-comique de notre société où l’individualisme et les petites habitudes de chacun mettent en péril le bonheur de tous.
Le but de cet échange dirigé n’est pas d’instaurer une morale, mais de montrer la réaction des conducteurs confrontés à leurs erreurs et aux conséquences qu’elles pourraient avoir : « Ce programme pose le problème du partage de cet espace commun qu’est la route, du partage en général, du vivre ensemble de la communauté humaine, de l’apprentissage et de la citoyenneté ».
Ceci afin d’en finir avec :
- la divulgation des croyances … et renouer avec la quête de la connaissance,
- la recherche des sensations … et apprendre à gérer ses émotions,
- la confusion du « risque perçu » avec le « risque réel »,
- l’hérédité du risque.
D’en finir avec le mythe :
- de la vitesse illimitée en Allemagne,
- du radar renfloueur des Caisses d’un Etat qui serait impécunieux,
- du point de permis perdu pour un kilomètre/heure,
- du « risque-vieux ».
Pour ne plus être dupe :
- du lobbying des constructeurs automobiles,
- du lobbying des alcooliers,
- du risque alcool / cannabis / vitesse / fatigue / médicaments / distracteurs,
- de soi-même …
Le déroulement
Par groupe de 15 à 30 « jeunes », ces actions ont une durée qui peut être modulée afin de répondre aux attentes et/ou aux contraintes internes des structures éducatives accueillant les « jeunes ».
L'évaluation du dispositif
Outre la nécessaire évaluation quantitative (traitement et exploitation des feuilles d’émargement) et au-delà de l’évaluation « à chaud » ou évaluation de niveau 1 de la satisfaction des « jeunes » et de l’évaluation « à froid » ou évaluation de niveau 2 de l’acquisition de leurs nouvelles connaissances réalisables par les éventuelles équipes pédagogiques, l’association VIAMOBILITE se propose de conduire une évaluation de niveau 3 auprès des responsables des structures éducatives qui le souhaiteraient.
Cette évaluation qualitative permettrait de mesurer le degré de mise en oeuvre au quotidien de la sensibilisation au risque routier des « jeunes » considéré à partir de critères simples directement observables (intégration des codes de la rue et de la route, prise en compte de l’environnement et des autres, évaluation des risques, mesure de l’accidentalité …).
Les conditions financières
Les intervenants
Alain BERTHAUT, Master Professionnel en Sécurité des Transports, DUFA Paris-Dauphine, ancien Développeur de l’Apprentissage, Intervenant Départemental de Sécurité Routière (IDSR), 15 ans d’expérience dans la prévention du risque routier auprès des « jeunes ».
Marion FRANCO, Licenciée es lettres, Intervenante Départementale de Sécurité Routière (IDSR), Représentante de la France au Forum Européen des Jeunes pour la Sécurité Routière.
